BIBLIOTHECA AUGUSTANA

 

Stanislas de Boufflers

1738 - 1815

 

L'auteur

 

Stanislas Jean, marquis de Boufflers, plus souvent appelé le chevalier de Boufflers (31 mai 1738 à Nancy en France - 18 janvier 1815 à Paris en France) est un poète lorrain puis français. Stanislas de Boufflers était le fils de Louis François marquis de Boufflers et de la marquise, la belle et spirituelle Marie Françoise Catherine de Beauvau-Craon. Il grandit à la cour de Lunéville où il eut pour parrain le roi Stanislas, dont sa mère était la maîtresse en titre. D'abord destiné à l'Église, il passa deux ans au séminaire de Saint-Sulpice où il composa un conte légèrement licencieux, Aline, reine de Golconde, qui connut un grand succès. Peu fait pour l'état ecclésiastique, il quitta le séminaire sans avoir prononcé de vœux et, afin de pouvoir conserver un bénéfice de 40.000 livres dont le roi Stanislas l'avait pourvu, il se fit chevalier de Malte. Il entra au service ; fut nommé colonel de hussards en 1772. Il s'illustra sur les champs de bataille et gravit tous les échelons jusqu'au grade de maréchal de camp, qu'il obtint après la campagne de Hanovre et prit part à la sanglante bataille d'Amenbourg. Il quitta l'armée en 1784. Quelque temps après il obtint un régiment; mais une espièglerie le lui fit perdre presque aussitôt. Envoyé en ambassade à Remiremont pour féliciter la princesse Christine, de la maison de Lorraine, sur sa nomination à cette abbaye, il se vengea de l'accueil plein de hauteur qu'elle lui fit essuyer par une chanson qui déplut à la «princesse boursouflée» (page 146 du volume «Oeuvres complètes de Boufflers, de l'académie française - Tome Premier»). Cette boutade ayant été imprimée, les plaintes du comte de Lusace, frère de la noble abbesse, firent encourir une complète disgrâce au pauvre chevalier, qu'on déporta, pour ainsi dire, en qualité de gouverneur du Sénégal et de la colonie de Gorée. - Faites donc des chansons! - Au reste il prit sa dignité nouvelle en patience, signala son administration par des institutions utiles et bienfaisantes, et, faisant oublier son étourderie, mérita le grade de maréchal-de-camp. Administrateur avisé et humain, il s'attacha à mettre en valeur la colonie tout en se livrant à la contrebande de gomme arabique et d'or avec les signares ; il se lia en particulier avec la célèbre Anne Pépin. Après une première absence pendant laquelle François Blanchot de Verly assura l'intérim, il quitta définitivement le Sénégal le 29 décembre 1787, regretté par les habitants des comptoirs de Gorée et Saint-Louis. Ces épisodes de la vie du Chevalier de Boufflers ont été portés à la scène en 2010 par la Compagnie La Poursuite sous le titre "Ourika de Gorée au Pays des Lumières". À son retour en France, il épousa Éléonore de Sabran et remboursa ses dettes grâce au commerce de contrebande (gomme arabique et or) qu'il aurait pratiqué avec sa maitresse goréenne, la signare Anne Pépin. Il fut élu à l'Académie française en 1788. Député de la noblesse aux États généraux de 1789, il émigra après le 10 août 1792 et trouva refuge en Prusse. Il revint en France après le 18 brumaire (1800) et se rallia à Bonaparte. Courtisan de la princesse Élisa Bonaparte, il chanta également les louanges du roi Jérôme. Il se fit nommer bibliothécaire-adjoint de la Bibliothèque Mazarine et reprit son fauteuil à l'Académie française en 1803. Son esprit lui ouvrit les portes des salons de l'Empire, même si l'on avait peine à reconnaître dans ce vieillard empâté et peu soigné le fringant officier de jadis. (Source: Wikipédia)

 

 

 

Les œuvres

 

Aline, reine de Golconde (conte, 1761)     >>> Gallica

Les Cœurs, poèmes érotiques (1763)

Lettres à ma mère sur un voyage en Suisse (1770)     >>> Google

La bergère (chanson, 1782)

Poésies et pièces fugitives (1782)

Œuvres (1782)    >>> Google

Œuvres diverses, en vers et en prose (1787)    >>> Google

Journal inédit du second séjour au Sénégal (1787)     >>> Gallica

Correspondance de la Comtesse de Sabran et du Chevalier de Boufflers (1778-1788)     >>> Gallica

Eloge de M. de Beauveau (1806)     >>> Gallica

Traité du libre arbitre (1808)    >>> Google

Contes et Nouvelles (1810)

 

 

Supplément

 

Stanislas de Boufflers (Wikipédia)

Sources/Colophon