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B  I  B  L  I  O  T  H  E  C  A    A  U  G  U  S  T  A  N  A

 

 

 

 
Tristan Corbière
Oeuvres en prose
 


 






 



F r a g m e n t s

posthume 1953

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Ébauche de nouvelle
Fragment en prose
Parade (oubliée)

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EBAUCHE
DE  NOUVELLE


      [. . . . .] le monde envers sa femme. Le temps passe aussi. J'ai cent sous. Et je vois à travers les vitres des gens qui mangent [ça à l'air trés bien, c'est engageant]. J'entre avec mon argent. On me met à la porte. C'était une famille de lampiste dînant dans son arrière-boutique.
      [. . . . . . . .] pourquoi ne serais-je pas lampiste [?] Je saurais dîner!
      De ces gens qui n'ont jamais le sou, et qui, réunis quelque part font de l'argent et s'asseyant sur le velours, crient: un bock! et commencent une partie de piquet au bruit assourdissant de 10 billards. Elle restait là, rêvant [à l'atelier] à ces bonnes soirées des mauvais jours dans l'atelier parmi les [jolis] bohèmes de Murger, sa bohème à elle, si fine [?] dans le malheur, sa philosophie dans leur abrutissement, si [particulière dans leur débraillé] légère dans leur cynisme

 
FRAGMENT
EN PROSE


que d'air, que [d'oubli] de vide là-dedans [et aussi que de souvenir...] toujours l'autre.
jetons-y des pierres qui ne feront pas même un rond. hier une jolie fille m'a regardé d'un air drôle. Si je lui offre ma vie elle me demanderait pour quoi faire...

 
PARADE
(oubliée)


Place S.V.P. Provinciaux
de Paris & Parisiens de
Carcassonne!
      Et toi, va mon Livre -
Qu'une femme te corne,
Qu'un fesse-cahier te
fesse, qu'un malade
te sourie!
      Reste pire -
            tes moyens te le permettent.
      Dis à ceux
du métier que tu es un
monstre d'artiste...
Pour les autres: 7 f. 50.
      Va mon livre & ne
me reviens plus.
 
 
 
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