<<< XIXe siècle



B  I  B  L  I  O  T  H  E  C  A    A  U  G  U  S  T  A  N  A

 

 

 

 
Marceline Desbordes-Valmore
1786 - 1859
 


 






 



L ' a u t r i c e

Marceline Desbordes-Valmore, «mater dolorosa» (Stefan Zweig), cantatrice, comédienne, poète et femme de lettres, naît à Douai en 1786 dans une famille de la petite bourgeoisie, ruinée par la Révolution. En 1801 sa mère décide de partir avec Marceline pour les Antilles. L'arrivé est terrible: elles trouvent l'émeute et une épidémie de fièvre jaune. La mère meurt quelques jours après. De retour à Douai en 1802, Marceline devient cantatrice et comédienne. Vers 1809, elle tombe amoureuse d'un écrivain qui la délaissera après lui avoir donné un enfant qui ne vivra que cinq ans. En 1817, elle épouse le comédien Prosper Valmore, dont elle aura trois enfants: Hippolyte, Ondine et Inès. Pendant les années suivantes, le couple mène une vie précaire à travers l'Europe. En 1819, elle publie son premier recueil de vers, Élégies, Marie et romances, que suivent Élégies et Poésies nouvelles (1825), Poésies (1830), Les Pleurs (1833), Pauvres fleurs (1839), Bouquets et prières (1843), et plusieurs recueils de contes et nouvelles en prose. Sainte-Beuve et Victor Hugo reconnaissent en elle un des grands poètes romantiques. Mais ces éclaircies d'une vie en deuil sont de courte durée: Inès meurt en 1846, Madame Récamier, son amie, trois ans plus tard, la fille d'Odine en 1852, et Odine elle-même en 1853, sa meilleure amie, la musicienne Pauline Duchambge, en 1858. Une année plus tard Marceline elle-même meurt à Paris.

Verlaine 1896:

La plus noble d'esprit, la plus grande de coeur,
Partant la plus charmante et la plus douloureuse
Des femmes, c'est encor le poète vainqueur
Du rythme souple et sur et de la rime heureuse.

Nous t'aimons et nous te louons, chaste amoureuse,
Toute passion forte et divine langueur,
Poète au verbe plein par cette langue creuse,
Notre muse attendrie en ce vil temps moqueur.

Tu vécus de souffrir et mourus à la tâche;
Tes premières chansons furent pour l'amitié
Où ta jeune âme offrait sa meilleure moitié.

Le délire des sens, dont toute chair rabâche,
T'inspira des accents que nul n'égalera
Et ton oeuvre de mère à jamais survivra!





Dessin par Constant Desbordes
Photographie par Nadar



L e s   œ u v r e s

Élégies, Marie et Romances (1819)
Poésies (1820)
Les Veillées des Antilles (poésies et nouvelles, 1821)
Poésies (1822)
Élégies et Poésies nouvelles (1825)
Poésies (1830)
Album du Jeune Age (1830)
Les Pleurs (1833)
Une Raillerie de l'Amour (roman, 1833)
L'Atelier d'un Peintre (roman, 1833)
Salon de Lady Betty (nouvelles, 1836)
Pauvres Fleurs (1839)
Violette (roman, 1839)
Contes en vers pour les Enfants (1840)
Contes en prose (1840)
Livre des Mères et des Enfants (1840)
L'Inondation de Lyon (1840)
Bouquets et Prières (1843)
Domenica (nouvelle, 1843)
Huit Femmes (nouvelles, 1845)
Anges de la Famille (contes, 1849)
Jeunes Têtes et Jeunes Coeurs (1855)
Poésies inédites (1860)
Contes et Scènes de la Vie de Famille ( 1865)
Les petits Flamands
Poésies de l'Enfance (1868)
Poésies en Patois (1896)
Correspondance

Les oeuvres poétiques, édition Marc Bertrand (index)
Les oeuvres poétiques par ordre alphabétique


S u p p l é m e n t

Oeuvres poétiques, édition A. Lacaussade 1886
Cette édition est incomplète et certains poésies ont été censurées et amputées de vers et de strophes.
Sources/Colophon
 
 
 
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